Restauration d’une tapisserie d’Aubusson du XVIIe siècle
Chancellerie aux armes du roi de France et de Bretagne. Musée de Vannes.
Il s’agit d’une “chancellerie”, c’est-à-dire une tapisserie offerte par le roi à la Ville de Vannes.
La tapisserie comporte de nombreux accidents : elle a reçu du goudron en projection, visible sur toute la surface des armes de Bretagne, et présente de nombreuses lacunes qui semblent manifester l’attaque de rongeurs.
La tapisserie comporte de nombreux accidents : elle a reçu du goudron en projection, visible sur toute la surface des armes de Bretagne, et présente de nombreuses lacunes qui semblent manifester l’attaque de rongeurs.

Chancellerie aux armes du roi de France et de Bretagne. Aubusson XVIIe siècle. Musée de Vannes.

Avant d’intervenir, un dépoussiérage par micro-aspiration contrôlée est opéré. Puis, après test d’éventuel dégorgement, un nettoyage en milieu aqueux pour assouplir et réhydrater les fibres.
Pour éliminer taches de goudron sur la tapisserie, un nettoyage spécifique sur table aspirante a été nécessaire.
La tapisserie a subi de nombreuses réparations grossières appelées « ravaudages » : le fil est parfois de couleur fantaisiste, le sens des chaînes et des trames n’est pas respecté et des pincements nuisent à la lecture de l’œuvre.
Détail d’une restauration de tapisserie d’Aubusson du XVIIe siècle

Ravaudage grossier.

Ravaudage décousu, la lacune apparaît

Sur le revers, une toile bicolore est appliquée.

Avers après restauration. La toile respecte les couleurs environnantes.
Détail de la restauration : zones de ravaudages

Ravaudage dans le nombril du putti.

Ravaudage décousu.

Après restauration.